Je relisais il y a peu un livre sur les Dialogues avec L’Ange (La Source Blanche de Patrice Van Eersel). Dans ce texte, un des rares auquel je souscris sans réserve dans ce domaine, il est mentionné l’idée que la guerre, c’est l’ancien, et qu’il faut faire naître sur Terre, le nouveau, le radicalement nouveau.

Le jamais vu, jamais dit, jamais fait.

Je ne cesse depuis lors de faire un parallèle avec le monde actuel et les crises diverses que l’on vit et surtout la dérive sécuritaire et coercitive qui se met en place partout dans les pays dit « modernes », ultra capitalistes, pass sanitaire en tête, menant droit vers une discrimination sociale sans précédent et un modèle à la Chinoise.

Face à ces dérives inquiétantes, les reculs incessants des Droits de l’Homme, des libertés et la montée en parallèle des pensées et paroles fascisantes n’ont de cesse de diviser les gens, les abrutir et de cultiver la haine de l’autre. Or, Les Dialogues avec l’Ange se sont produits durant la 2nde guerre Mondiale, entre 1943 et 1944 en Hongrie, alors cernée par la violence et qui bénéficiera curieusement, durant un temps du moins, d’un îlot relativement préservé avant de tomber en 1944 dans la violence totale puis le communisme qui fera les ravages que l’on sait aujourd’hui.

Quand il est exhorté de faire naître le radicalement nouveau, jamais vu, jamais fait, je songe que c’est un chemin qui peut tout à fait convenir aujourd’hui.

C’est même une voie qu’il est urgent d’ouvrir et d’arpenter.

Alors, pourquoi ?

Quand je vois les restrictions de libertés et les ségrégations s’accumuler, auxquels s’ajoutent mensonges, manipulations, corruptions, etc. les émotions se lèvent : colère, tristesse, peur aussi. Et puis, le dépit : pourquoi continuer de manifester ? 19 semaines d’affilées et qu’est-ce qui a changé ? Rien. Ils s’en fichent ; peut-être ont-ils quelques craintes, mais avec les défilés relativement calmes, les CRS écrasent ceux qui bougent trop. Ils arrêtent, arrosent, assomment, éborgnent, emprisonnent (parfois même en préventive!). Les chiffres sont trafiqués et les médias mainstream se taisent. En bref, la machine de répression est bien huilé, au point même qu’on vend aux autres pays nos méthodes de contrôles anti-insurrectionnelles.

Car c’est de cela qu’il s’agit.

Ensuite, quand je pense aux textes que j’ai écrits depuis bientôt 2 ans et au fait que quasiment tout ce sur quoi j’avais alerté les gens s’est produit, je songe que l’heure n’est plus à débattre de cela ni même de tenter d’ouvrir les yeux de ceux qui ne voudront pas voir.

Donc, les manifs appartiennent au déjà vu, déjà fait, même si elles sont louables, compréhensibles et que j’en ai moi-même faits.

Les recours légaux (Cour Européennes des Droits de l’Homme, Conseil d’État, etc.) ont été déboutés, détournés, rendus inefficaces.

S’agissant des médias, ils ne servent que la même soupe nauséabonde, encore et encore, biberonnés aux subventions de groupes privés dont les intérêts ne sont pas humanistes, ni bienveillants, c’est le moins qu’on puise dire.

Alors que reste-t-il ? La guerre civile ? L’amour total de notre prochain ? Bizarrement, et au risque d’encore me mettre des gens à dos, je vais opter pour une 3e voie : créer autre chose.

Simplement parce que l’amour total, pour avoir vu des gens qui l’incarnait, je sais qu’aujourd’hui, je n’en serai pas capable. Je vais être franc : si l’on s’attaque à mon fils ou à ma compagne, ou encore mes parents, je le dis clairement, j’agirai et physiquement s’il le faut. C’est ce qui se passe en Guadeloupe, Martinique, Nouvelles Zélande, Australie. Si je suis conscience, ancré, lucide, je sais aussi qu’en face, ils sont armés, convaincus de leur bon droit, qu’ils obéissent aux ordres et que si ceux-ci leur demande de charger les manifestants, ils le font. Et s’ils leur ai demandé de faire du porte à porte ou de faire des barrages filtrants, ils le feront.

Je ne suis pas un saint, même si je répugne à la violence. Je sais aussi la sortir quand il le faut. Et voilà un point nexus dangereux.

Quant à la guerre civile, celle qui pourrait tout à fait naître en Europe d’ici peu (par exemple autour de l’élection française) si rien n’est fait, j’ai pour ma part eu la « chance » incroyable de voir un pays au sortir de la guerre : l’ex Yougoslavie. A 20 ans, j’ai vu Tuzla, et plusieurs villes à côté de Sarajevo. J’ai vu et humé cette folie humaine, la tristesse sans fond des gens, les regards d’enfants perdus dans le vide, l’absence d’hommes, l’alcool, les gens portant des kalachnikov dans les rues. Je sais, j’ai vu et j’ai compris que la violence, la guerre amène des horreurs inimaginables.

Ce n’est donc pas une voie envisageable non plus.

Alors quoi ? Voilà une putain de bonne question.

Je la retourne dans mon crâne sans cesse et voici que la réponse vient. Une réponse sous forme d’incitation, d’investigation, une réponse qui n’en est pas une : faire naître le nouveau. Le NOUVEAU.

Jamais fait.

Jamais dit.

Jamais vu.

Jamais entendu.

Dans Les Dialogues, il est aussi dit que « la réponse est au sommet de la question ». Voilà une autre direction.

Enfin, pour conclure, je songe depuis lors au fait que Rosa Parks a, par exemple, à son époque, en pleine discrimination raciste, osé faire le radicalement nouveau : s’asseoir dans un bus de

Alors, je vous pose la question – sans attendre vraiment de réponse, mais pour semer la graine- : quel serait le radicalement NOUVEAU de notre époque ?

Quel acte ou pensée serait radicalement nouveau et qui pourrait faire naître ici un véritable nouveau paradigme ?

Bien sûr, il n’y a pas qu’une seule réponse. Mais il est à noter que bien souvent, la bascule vient d’abord d’une seule chose, d’un seul élément. Cela commence toujours pas une seule chose. Et c’est la traînée de poudre. Peut-être même que Rosa Parks n’était pas la première (certainement d’ailleurs), mais c’est elle qu’on a retenu. Mais à un moment donné blancs. Mandela a lui aussi oser le radicalement nouveau, à son époque, tout comme Martin Luther King et bien d’autres. é, quelque part, quelqu’un a ouvert le NOUVEAU, à oser redresser la tête. Reprendre sa dignité. Et la porte s’est ouverte.

Je prie vraiment pour qu’on trouve la porte de notre époque.

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