Sobriété ?

Certains seront outrés face aux restrictions forcées, d’autres diront que c’est la « sobriété » à laquelle on aurait dû se plier depuis longtemps, d’autres auront simplement peur de manquer (de chaleur, de confort, d’argent…) ou… penseront qu’on le mérite !

Les émotions, induites par les pressions psychologiques propulsées par les médias et les réseaux dits « sociaux » nous aveuglent.

La question de la sobriété est une question fort intéressante. Ma lecture est que la crise ukraino-russe a permis de poursuivre la casse du pays et de le rendre plus dépendant encore des USA et de ceux qui se gavent du mondialisme.

La sobriété qu’on nous « vend » sur tous les médias ressemble pour moi à ce qu’on pourrait trouver dans la comparaison entre la discipline des arts martiaux et une dictature à la chinoise, ou encore le fait d’éteindre les lumières derrière soi et se voir imposer de payer l’essence bien plus cher qu’elle ne leur coûte (et sur laquelle, bien entendu, les taxes sont gigantesques… mais ça, peu en parlent…)

Bien sûr, j’ai toujours été pour la sobriété énergétique, la sobriété de consommation, l’équilibre et le moins de gâchis possible. C’est sur cette vague qu’ils surfent. Mais ne nous y trompons pas. Là où ils nous demandent des efforts, qu’ils nous imposent un chantage digne d’un père Fouettard face à un garnement mal élevé, eux ne font aucun effort. Pire, ils ne font rien pour que ça change par la suite. Aucune mesure n’est prise pour le moyen/long terme. Aucune vision n’est proposée, débattue. Rien ne se dessine à l’horizon. Rien à part détruire ce qui existe pour le vendre au plus offrant.

De quoi encore générer de la colère (et le sentiment d’impuissance).

Leur culpabilisation masque mal, pour ceux qui savent prendre du recul et voir en face les choses, leur corruption et leur volonté de perpétuation du système et de la caste auxquels ils appartiennent. Par exemple, cela ne dissimule pas le fait que le gaz russe était bien plus « propre » que le gaz de schiste américain (qui d’ailleurs était déficitaire jusqu’à la crise ukraino-russe) et qu’on nous force à acheter celui-ci à un prix d’or. Idem pour ce fameux gaz russe que maintenant on achète à l’Inde bien plus cher qu’avant alors même qu’eux-mêmes l’achètent aux Russes…). Autrement dit, on se fait avoir. Et étrangement, si on se préoccupe de la provenance du gaz (de Russie donc), on ne se préoccupe aucunement de la provenance du pétrole, de la guerre au Yémen et à quel point l’Arabie Saoudite, les émirats unis et les USA s’en mêlent. Ni des presque 400 000 morts (!), soit un chiffre effroyable. Bref, vaste hypocrisie.

Enfin, autre exemple : si on nous demande de chauffer à 19° en nous menaçant, comme si nous étions idiots, on ne demande aucunement aux supertankers d’arrêter de voguer sur les flots pour servir un ultra-capitalisme débridé au service d’une mondialisation destructrice. On ne demande rien non plus aux compagnies aériennes, aux grands exploitants de céréales, de café, d’huile…

En vérité, la mondialisation continue ça course, et selon eux elle doit continue « coûte que coûte » (ça ne vous rappelle rien ?), à n’importe quel prix. Dut-il être celui du petit peuple. Car, cela ne trompe pas, c’est du peuple qu’il s’agit. C’est aux plus modestes que l’on demande de faire des « efforts », à eux qu’on va faire payer la facture des endettements colossaux qui ne cessent d’être contractés, nous rendant sans cesse plus dépendants de ceux qui donnent cet argent.

 

Le trilemme de Rodrik

Certains parlent du plan mondialiste de casse des états au profit de ce même mondialisme.

Voici comment le présente « L’éco » sur son site : « Est-il possible d’avoir simultanément un État souverain et la démocratie dans une économie mondialisée ? D’après l’économiste Dani Rodrik, de l’université de Harvard, “la démocratie, la souveraineté nationale et une intégration économique poussée sont mutuellement incompatibles : il est possible de combiner deux des trois possibilités, mais il n’est jamais possible d’avoir les trois simultanément et entièrement”. C’est le fameux trilemme de Rodrik. »

Le Monde propose une tribune allant dans ce sens ici.

Force est de constater que, que ce soit voulu ou non, le mondialisme nous ôte de plus en plus nos richesses locales/nationales (ça fait au moins 30 ans que ça dure, mais les choses s’accélèrent depuis 10 ans) au profit de corporations tentaculaires insaisissables et internationales. On peut le voir pour l’hôpital/services de soin ou EDF, sujet qui d’ailleurs n’est quasi jamais abordé pour mettre en perspective la situation actuelle, ni même le rôle frôlant la trahison d’état de notre gouvernement actuel (comme ceux d’avant, mais là, ils ont la médaille d’or).

Notre esprit

Alors, qu’en est-il ? En quoi cette culpabilisation, cette pression qui nourrit la peur est-elle un élément à conscientiser ?

Encore une fois, garder la tête froide, rester confiant, positif (et non béât) et prendre du recul pour ne pas se laisser berner est une véritable gageure.

Bien évidemment, dire que si on ne suit pas la directive imposée des 19° ça revient à faire de nous des « irresponsables », à la limite des traîtres. N’est-ce pas amusant de voir le parallèle avec la crise covid : le masque, les limites corporelles imposées, les auto-permissions de sortie, etc. en bref le fait que si on ne suivait pas les injonctions (régulièrement contradictoires et souvent absurdes, comme boire debout ou assis…) on devenait pour autrui un ennemi ?

Il est fou de voir qu’au lieu de nous retourner vers ceux qui sont responsables de la situation catastrophique, on finit par se retourner les uns contre les autres et bientôt on se dénoncera pour avoir consommé plus de bois ou d’électricité, comme certains l’ont fait pendant les confinements ou pour suspendre les soignants ou pompiers alors même que ces braves gens n’avaient fait que suivre leur droit au consentement libre et éclairé et de choisir en leur âme et conscience ? Bien sûr, il ne s’agit pas de chercher un coupable pour « passer nos nerfs » et d’en rester là. Il s’agit de se souvenir que les décisions entraînent des conséquences et que c’est pour cela que nous avons un gouvernement et des gens normalement formés, entraînés, payés pour cela. D’abord, ils ont détourné et ne servent plus le peuple, mais leur caste. De plus, les décisions sont prises depuis 20 ans par des instances supranationales (l’Europe entre autres). Donc, on tourne en rond.

Diviser pour régner. Tout est là, sous nos yeux. Il n’y a aucun complot. Tout est sourcé, dans les médias ou dans les livres.

Pourquoi ne voyons-nous pas le grossier détournement de notre attention qui est faite sur moult sujets, que ce soit l’énergétique, l’écologie ou les endettements colossaux qu’ils contractent ?

Il n’y a qu’à commencer par voir que rien n’est fait pour redresser ces situations. C’est au mieux une fuite en avant, au pire un calcul à court terme de vente et de rachat (comme pour les turbines d’Alstom par exemple).

Je ne cesserai jamais de dire que la préservation de notre esprit est le premier socle pour trouver de nouvelles voies pérennes et résilientes pour l’humanité.

D’abord, se réunifier intérieurement. Cesser de suivre la peur imposée de l’extérieur et se tourner à nouveau vers notre intériorité, première et véritable souveraineté ; le dedans, le Temple intérieur.

Il existe une multitude de solutions, un peu partout, pour une multitude de sujets (drainer les océans, dépolluer les rivières, rensemencer les terres, préserver les forêts, relocaliser les artisanats et certaines industries). Le hic majeur vient du fait que notre attention est sans cesse détournée (médias, TV, smartphone, ordinateurs, stress extérieurs, « bruit » mental intérieur) et ne peut donc s’atteler à mettre en place ses solutions. On nous parle dans les médias ou sur les réseaux type FB, Twitter, de drames à l’autre bout du globe, on en sort anesthésié, vidé de notre énergie et donc incapable de mettre en place, ici maintenant, les solutions qui pourtant existent.

Et quand il nous reste de l’énergie, elle nous est pillée par le stresse d’un avenir qui nous est imposé comme un drame inéluctable (alors que rien ne l’est). Cela achève de nous vider et nous ôte toutes forces pour changer. Et, bien sûr, cela leur laisse libre court pour continuer de piller nos richesses, tant économiques qu’humaines.

En dégageant notre esprit de leurs récits anxiogènes, défaitistes, culpabilisants et clivants, la réalité réapparaît peu à peu. Notre esprit souffle enfin, le « ciel » se dégage. Nous reprenons notre existence en main (ce qu’on peut du moins, ce qui n’est pas encore soumis à l’Europe ou à la mondialisation forcenée) et surtout, nombre d’émotions et de pensées polluantes s’étiolent et laisse de la place dans notre esprit pour envisager demain et construire et créer aujourd’hui.

C’est simple, mais loin d’être simpliste. C’est un travail de jardinier intérieur, tous les jours, patiemment.

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